STIGMATISATION


Olivier BERNHEIM 30 septembre 2023

Les Islamistes, et leurs soutiens indirects, ont trouvé leur couteau suisse : la stigmatisation.

Au premier mot sur l’Islam, ils sortent leur revolver : stigmatisation. D’un seul mot, tout est dit : voilà le
« stigmatisant » réduit au silence ou, pire, catalogué raciste, fasciste, voire les deux. On tolère les cumulards…

Dites que l’Islam n’est pas compatible avec la République, stigmatisation !

Interdisez le port de l’abaya, stigmatisation !

Alertez sur les risques ou, malheureusement, la réalité de la taqiya, stigmatisation.

A cette aune, le débat est vite tranché : la stigmatisation, arme fatale du politiquement correct, permet, oint de légitimité, d’interdire toute discussion.

Pour beaucoup, bien trop nombreux en FRANCE, mais aussi surtout ailleurs, parfois silencieusement, les lois de l’Islam priment sur celles de la République ou du pays d’accueil.

Le conflit entre application de règles démocratiques et prééminence de préceptes religieux se réactualise avec une acuité aigüe.

Le bât ne blesserait-il pas ? La différence est essentielle, et vaut tant avec le catholicisme -sauf quelques-uns assez intégristes, du style CIVITAS, récemment dissoute – et le judaïsme, avec la même réserve… Avec cette nuance, qui n’est pas mince, que, tout extrémistes qu’ils soient, ils passent très rarement aux actes, ne cherchant pas non plus, ou ne cherchant plus, à réduire les autres à leur conception, ni à les éliminer. La vision et la visée politique mondiale de l’Islam manque désormais aux deux autres religions du livre.

Un propos récent n’a pas suscité beaucoup d’échos : prononcé dans une salle d’audience, le 26 septembre 2023 par Mohamed Lamine ABEROUZ, poursuivi comme complice dans l’assassinat de deux policiers à MAGNANVILLE le 13 juin 2016, il a simplement et froidement déclaré : « L’Islam n’est à l’évidence pas compatible avec la démocratie et les valeurs françaises ».

Le propos de cet homme, peut-être innocent, aurait pu inquiéter les naïfs de tout bord, réels ou feints, droit- de-l’hommistes patentés, ou autres extrémistes marqués. L’omerta a régné.

Peut-on, en si peu de mots, mieux exprimer une pensée qui recouvre une réalité ? Mais, si elle exprime avec force et clarté la conviction d’un homme, le silence assourdissant qui a entouré le propos s’est un peu perdu dans le désert djihadiste, rejoint, toujours en silence, par une forme de gêne démocratique négationniste : ne pas parler d’un sujet qui fâche revient à en effacer le danger, et évacuer la question.

Si l’Islam était mère de la démocratie, cela se saurait : mais l’Islam, c’est un fait politique, n’a jamais toléré un tel régime. Les deux sont incompatibles, davantage encore dès lors que l’on place définitivement la religion au-dessus des règles politiques, qui doivent s’y plier. Ce n’est pas stigmatiser de le dire : si vous n’avez pas compris le problème, un Islamiste revendiqué vient de vous l’expliquer en face, avec des mots simples.

Les démocraties restent naïves, et certains démocrates davantage encore : à trop vouloir ne pas généraliser, à force de fermer trop ostensiblement les yeux, à évacuer toute analyse critique, parce qu’elle viendrait à déranger, l’on sombre dans un angélisme imbécile, qui ouvre grand la voie au terrorisme : la tolérance a aussi des limites.

Le mal islamiste joue aussi, avec maestria, sur une diffusion lente : bien mieux que la gangrène, ce cancer progresse en silence, appuyée par la terreur soumissionnaire.

Et c’est là que les Islamistes abattent l’atout majeur de la stigmatisation. Cette carte maîtresse se trouve servie aussi par la naïveté aveuglée de la bien-pensance militante. Et les dénonciateurs de la prétendue

STIGMATISATION

stigmatisation, par le terrorisme bien senti du politiquement correct, sèchent aussi toute analyse critique à droite.

Le vice et le danger de cette situation viennent de ce que la frontière entre Islam et Islamisme est malheureusement à la fois mince et poreuse.

Se voiler la face, sans la moindre allusion à l’Islam, n’est pas synonyme de regarder la réalité dans les yeux. Mais comme elle dérange, l’on détourne pudiquement le regard. Passez, muscade.

Comment détacher le propos, certes isolé d’un homme dans le box, de la remontée du Djihad en AFRIQUE et au PROCHE-ORIENT où, n’en déplaise aux politiciens, trop satisfaits, le combat de la FRANCE, un peu isolée, même si elle a été discrètement soutenue, n’a pas permis d’arrêter la déferlante terroriste, que WAGNER, qui y trouve son compte, n’arrêtera pas non plus.

Les lieux se multiplient et s’étendent où les Islamistes font régner leur terreur religieuse, qui est aussi, voire d’abord, politique par les règles imposées : « L’Islam n’est à l’évidence pas compatible avec la démocratie et les valeurs françaises ».

S’il ne s’agissait que d’une banale incompatibilité, la question resterait à un niveau théorique. La difficulté est que le projet Islamiste est fondamentalement politique, mondial, et vise à imposer son système de valeurs par la terreur ou en sous-main, les deux pouvant se combiner à l’envi.

L’infiltration, la Taqiya, sont les compléments directs du terrorisme, sous des formes douces.

Le soutien, direct ou non, apporté par l’extrême gauche, notamment Mélenchonniste à l’Islamisme, condamne à une glaciation politique, et aussi à un certain rejet populaire, qui contribue à envoyer des foules dans les bras d’une extrême droite ravie de l’aubaine.

« L’Islam n’est à l’évidence pas compatible avec la démocratie et les valeurs françaises » : il y en aura toujours pour dire qu’ils n’ont pas su, qu’ils n’avaient pas conscience, qu’ils ne pouvaient pas deviner, qu’ils ont été trompés. Il sera trop tard pour sortir les mouchoirs.

« L’Islam n’est à l’évidence pas compatible avec la démocratie et les valeurs françaises » : nous voilà prévenus.

Répandre le complexe de la stigmatisation, opération qui a trop bien marché depuis quelques années, fait partie du complot, qui permet de bénéficier de l’aide de ceux qui, par sympathie, par idéologie, par naïveté, par négligence, de bonne foi ou non, sont bernés.

Ce n’est pas jouer les Cassandre de dire que leur réveil risque d’être trop tardif.

Olivier BERNHEIM 30 septembre 2023

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