LA RECONNAISSANCE DES FEMMES DANS LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE
Ce colloque aura lieu à la Salle Gaveau le samedi 11 février 2012 de 14h30 à 18h30
45 rue de la Boétie – Paris 75008
Président d’Honneur
Professeur Claude SUREAU – Membre du Comité consultatif national d’éthique et ancien Président de l’Académie nationale de médecine.
Organisation – Docteur Olivier Badelon
Avec la participation de Nagui – Air Production
Introduction (14h30)
Tita ZEITOUN – Gérante associée de Boissière Expertise Audit, société d’expertise comptable et de commissariat aux comptes, Présidente d’Action de femme.
Vision française et internationale en entreprise
Comment associer les hommes à l’égalité & Guide de l’administratrice – Marie-Christine MAHEAS, Business Director chez LOGICA, Co-Présidente de European Professional Women Network (EPWN)
VOXFEMINA – Paroles d’expert au féminin – Sophie REYNAL, Associée gérante ALLIA Finance, Présidente de HEC au féminin, membre fondatrice de VOXFEMINA
GRH : L’égalité un enjeu de la conduite du changement : Gilles LE BAIL, Délégué général de la FFMJC – Auteur du livre « Et pour que Marianne chante à nouveau »
Point de vue international – Béatrice WENZEL-LUX-KRONIG, Directeur des ressources humaines de Louis Vuitton Malletier – Marcella DE MURAT, Consultant&Coach, Directeur MARKET CONSULT, Partner LACROIX ET SABLAYROLLES, Intervenant et responsable pédagogique EML EXECUTIVE – Kerry HALFERTY HARDY, Chief Development Officer, American Hospital of Paris
La jeune génération Y – Adeline BRAESCU-KERLAN, cofondatrice de Women’up
Égalité professionnelle et architecture – Catherine GUYOT, Architecte, directrice d’ARVHA (Association pour la recherche sur la ville et l’habitat)
La féminisation dans le service public et les professions de santé
Claude COLAS, Médecin endocrinologue, représentante de l’Union nationale des médecins spécialistes confédérés – Olivier DURANTEAU, Vice-Président de l’ANEMF en charge de la Démographie Médicale – Christine GIRIER-DIEBOLT, Directrice de l’Hôpital Universitaire Robert Debré à Paris – Sophie METADIER, Maire de Beaulieu les Loches – Brigitte POTTIER, Cadre infirmier, conseillère en formation continue chez GRETA – Catherine SEXTON, Chef d’entreprise VERTEAM – Amina YAMGNANE, Chirurgien Gynécologue-Obstétricienne.
La famille, un travail permanent sans retraite
Dominique MARCILHACY – Porte parole de l’Union des familles en Europe, ancien membre du Conseil Economique et Social – Marie-Hélène ISERN-RÉAL, Avocat au barreau de Paris, spécialisée en droit de la famille – Jean-Benoît HENRIET, Retraité, ancien DRH de PARIBAS – Marie-Christine ROUSSELIN, Présidente de FAEF-UN (Femmes actives et foyer-Union nationale)
La séparation du couple : quel avenir pour les femmes ?
Dominique PIWNICA, Avocat à la cour, spécialisée en droit de la famille – Gilles MESNARD-DELOCHE, Pédiatre (la garde en alternance) – Pierre FOLDES, Chirurgien (violence faites aux femmes) – Béatrice VIGNOLLES, Avocat au barreau de Paris.
L’harmonie en musique
Jean-Christophe GAYOT, Ex-soliste de l’Orchestre Philharmonique de Radio France , Professeur au Conservatoire du centre de la Ville de Paris – Hélène COLLERETTE, Violon solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, concertiste – Chantal COLAS CARRY, Ex basson solo de l’Orchestre Philharmonique de Radio France – Bertrand GRENAT, Hautboïste soliste à l’Orchestre National de France de Radio France – Hyacinthe RAVET, Maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne, auteur de « Musiciennes : Enquête sur les femmes et la musique » – Céline ROOY, Enseignante en conservatoire de musique – Jean-Yves SEBILLOTE, Pianiste soliste de l’Orchestre de l’Opéra de Paris
Vous avez dit statut ?
Avoir le statut de femme écrivain au 21e siècle ? Je le déconseille fortement. Et surtout quel statut ?
D’abord, et j’en suis consternée, le joli mot « écrivain » s’est soudain et fort insidieusement mué en « écrivaine ». Cette écrivaine ne me plaît guère. Ce « e » superflu ne l’arrange pas, bien au contraire. Je l’imagine telle que je suis maintenant, enveloppée de châles et de pulls dépareillés, des mitaines aux mains, en somme peu affriolante. Mais il est évident que personne ne lui demande d’être affriolante, et d’ailleurs lui a-t-on jamais demandé d’écrire ?
Mais voilà. Elle l’a fait. Elle a commencé à publier autrefois, au 20e siècle, au début des années 80. Elle a élevé ses enfants en même temps. Seule, car elle a divorcé lorsqu’ils étaient petits. (oui, je sais, c’est mal vu mais les enfants vont bien, merci). Sans doute, a-t-elle d’autres occupations mieux rémunérées, car les livres, hélas, lorsqu’ils ne se muent pas en best-sellers, en films ou en télé films, attendent le plus souvent bravement leurs lecteurs sur les rayonnages des librairies. Peut-être, ne faisant pas partie de l’Education Nationale, n’ayant en somme pas de travail honorable ou « reconnu », écrit-elle pour la télévision. Peut-être aussi, fait-elle autre chose.
Elle n’a pas toujours été écrivain. Avant, il y a longtemps, dans la nuit des temps, elle a travaillé dans un pays d’Afrique ex-coloniale française, elle a fait de la télévision, elle a réalisé des films… Mais à un aucun moment, notre écrivain n’a songé à la retraite. La sienne, à cette somme qu’elle serait en droit de recevoir mensuellement, ayant commencé à travailler à 20 ans.
Le problème, c’est qu’à 20 ans, justement, la retraite, on s’en fout. C’est pour les vieux, sûrement pas pour nous.
Reprenons, au risque d’être un tantinet pesante.
D’abord, en ce qui concerne les scénaristes, auteurs et écrivains, le chômage est un mot qui n’existe pas. Pas d’Assedic comme pour les gens du spectacle, pas d’aide d’aucune sorte, sauf en cas de décès, merci, ça nous rend bien service. Niente, rien.
Les écrivains cotisent à une caisse qui s’appelle l’Agessa. Lorsqu’ils sont aussi auteurs dramatiques, ils sont protégés par un syndicat, la SACD. Aucun de ces organismes, et encore moins les éditeurs, n’ont averti notre femme romancière un tantinet naïve qu’il fallait cotiser à l’Agessa de manière à accumuler les trimestres donnant droit à la retraite. Elle a fini par cotiser mais très tard. Trop tard.
Si bien qu’elle a manqué défaillir lorsqu’on lui a envoyé son relevé d’activité : il y manquait au moins 9 ans ! De plus, les années de travail au Niger n’avaient jamais été retrouvées par des fonctionnaires de la CNAM qui ont sans doute autre chose à faire que de s’occuper des dossiers de gens pas tout à fait comme les autres. Elle n’avait qu’à travailler comme tout le monde, pensent-ils peut-être. Et que répondre à cette question si souvent posée :
« Vous faites quoi en vrai ? »
Bah, on n’attend pas la retraite, ça c’est sûr.
C’est difficile d’être un créateur. J’emploie le mot à dessein. Peut-être n’est-on d’ailleurs toute sa vie qu’un apprenti créateur. On est à la marge. Dangereusement près du bord. Quasiment de l’autre côté du ravin lorsqu’on découvre à l’aube de ses 60 ans qu’on n’aura pas de quoi vivre décemment plus tard ! Alors, on quémande, on dégringole durement dans l’univers des aides diverses, variées et plus que modestes.
Atteindre 150 ans, MILLE ANS, comme l’écrivain qui vous parle l’a entendu ces derniers temps à la radio, vous en auriez envie, vous, à sa place ?
Béatrice Shalit
Dernier ouvrage paru « Qui veut tuer Rosa Hoffmann ? » chez Julliard.
Un roman en cours d’écriture pour Julliard.
Auteur d’une douzaine de romans.
Je n’ai pas pu assister à tout le colloque, mais c’était tout à fait passionnant.
J’aurais aimé aussi évoquer le souci des personnes âgées, notre souci, qui est que lorsque nous avons élevé nos enfants, (lorsque nous en avons) nous devons nous occuper de nos parents qui sont souvent redevenus enfants! Et que nous devons aider, assister, accompagner jusqu’à la mort. Dans mon cas, la pension de ma mère, disparue il y a trois ans, ne suffisait pas, mais elle est morte chez elle, ce dont je suis très heureuse.
Béatrice Shalit
J’ étais samedi 11 Février , Salle Gaveau.
Je fais partie de l’ Association « Femmes actives et Foyer ».Ce colloque était très intéressant.
J’ai lu avec beaucoup d ‘intérêt » Femmes 2012 , 10 propositions ».
1) L’ égalité des salaires , à travail et à compétence équivalente , ( mon avis , je suis tout à fait d’accord)
2) Interdiction du cumul des mandats dans les conseils d’administration et partis politiques ( mon avis , je n’ai pas trop d’avis )
3) Le temps partiel et les horaires aménagés ( mon avis , je suis tout à fait d’accord ) Il faudrait une allocation fiscalisée avec un statut social et une retraite pour compenser la diminution du salaire ,du temps partiel, pour les femmes ( ou l ‘un des parents) qui ont des enfants jusqu’à l’adolescence . Certaines femmes ne peuvent pas travailler à temps partiel sur le plan financier . Dans certaines entreprises , je connais des femmes qui travaillent à 80% ,pour être avec leurs enfants ,et à qui on demande de fournir le même travail , qu’un plein temps alors qu’elles sont moins payées .l Ce serait bien que cela change..
4) Les crèches ( d’accord)
6 ) les Allocations familiales fiscalisées ,( mon avis d’accord, mais avec le droit à la retraite )
8) Droit à la retraite de la sécurité sociale en fonction du nombre d’enfants. ( mon avis , d’accord ).
Votre proposition du numéro 6 ne doit pas se faire sans le numéro 8.
7) R.S.P. ( mon avis pas trop d’avis)
9 ) Retraite des veuves ( mon avis d’accord)
10) La séparation ( mon avis , d’accord);
Il faudrait un statut social avec retraite et allocation d’ éducation parentale dés le première enfant , fiscalisée , pour les femmes (ou un des deux parents) qui désirent se consacrer à l éducation des enfants jusqu’à l’adolescence . Une demi-allocation pour ceux et celles qui veulent travailler à temps partiel . Il faudrait aussi la possibilité de reprendre une formation ou un travail quand les enfants sont élevés.
Une allocation de base dés le première enfant et les allocations familiales compléteraient à l’arrivée des autres enfants.
Le congé parental se termine à 3 ans mais un enfant n’est pas élevé à trois ans .
Cordialement
Laurence rudaux (divorcée, 3 grands enfants)