La commémoration de toutes les victimes de guerre devrait se faire lors d’une seule journée symbolique


Le Sénat vient d’adopter la proposition de loi socialiste qui consacre comme journée nationale du souvenir «des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie, le 19 mars 1962 – date du cessez-le-feu annoncé par le Général de Gaulle à la télévision en conclusion des négociations d’Evian.

Le texte a été approuvé par 181 voix contre 155. La gauche a voté pour, le centre et la droite contre.

Cette proposition de loi avait été votée par l’Assemblée nationale début 2002, lorsque Lionel Jospin était Premier ministre.

Il est probable que la visite en Algérie de notre Président de la République, François Hollande, en  décembre prochain est la cause de ce calendrier législatif.

Cette décision peut être considérée comme très partisane à un moment où il faut rassembler aussi bien les français que les algériens, en évitant de raviver les blessures du passé.

« Les sénateurs UMP se sont opposés à cette date, en considérant que choisir le 19 mars revenait à occulter que plusieurs milliers d’Européens et quelque 80.000 harkis ont été tués après le cessez-le-feu. Rapatriés et harkis sont hostiles à ce texte. Les anciens combattants, pour leur part, sont divisés. L’Union nationale des combattants (UNC), qui se veut apolitique, et trente autres associations – elles compteraient 1 200 000 adhérents au total – voient dans le choix du 19 mars un «risque grave de division profonde entre Français». En revanche, la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie (Fnaca), plutôt à gauche et qui revendique 350.000 membres, marque son «attachement indéfectible» au 19 mars. » (Le Figaro du 8 Novembre 2012).

La guerre d’Algérie a été abominable comme toute guerre, en particulier civile.

Le souvenir de toutes ses victimes doit rester graver dans nos mémoires.

Pourquoi stigmatiser cette guerre parmi d’autres?

À une époque où il faut remettre la France au travail, il faudrait choisir une seule journée en souvenir des victimes de toutes les guerres, militaires et civiles. Cette journée pourrait être commune à tous les pays d’Europe.

Le souvenir de notre passé doit servir à construire notre avenir.

Il faut le faire ensemble et éviter que les erreurs de l’histoire se répètent.

La date choisie pourrait être celle de la fin de la deuxième guerre mondiale qui concerne le monde entier et en particulier les européens qui en sont les premiers responsables.

Il faudrait plutôt choisir celle du premier jour, où tout a commencé, pour que l’on se souvienne de la folie des hommes qui l’ont provoqué.

Dr Olivier Badelon

Références : Pour une seule journée européenne de commémoration des victimes de guerre – Publié le 16/11/2011 sur http://www.lecercle.lesechos.fr/Europe/Olivier Badelon

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