Oui à une diminution des régions et à une disparition des départements, à l’image des lands allemands, dans un souci d’économie et d’efficacité, à condition de revenir à de grandes régions correspondant à une réalité historique et économique, ayant une culture commune porteuse de dynamisme pour les jeunes générations.
Il ne faut pas reproduire en France les erreurs de la colonisation en Afrique où les pays ont été dessinés sans tenir compte des populations.
Pourquoi, une fois de plus, faire les choses à moitié, alors que le futur découpage des régions devrait tenir compte des réalités européennes ? Pourquoi faire une France découpées en 15 au lieu de 22, alors que 7 régions suffiraient probablement ?
Pourquoi faire une région centrale Auvergne-Limousin relativement pauvre, alors que chaque versant du Massif Central devrait être rattaché aux grandes régions voisines ?
Pourquoi limiter la Bretagne à la portion congrue alors que la Bretagne commence bien avant Rennes à l’Est et que le château de la Reine Anne est à Nantes ?
Pourquoi ne pas faire une grande région regroupant la Picardie à la Normandie? Pourquoi ne pas l’étendre à l’Ile France si on croit à l’axe économique Le Havre – Paris ou à l’opposé pourquoi étendre l’Ile de France vers le Nord alors que la France des origines s’étendait plutôt vers la Loire?
Pourquoi ne pas faire un grand Sud-Ouest en mariant l’Aquitaine au Languedoc des rives de l’Atlantique aux rives de la Méditerranée le long des Pyrénées?
Pourquoi ne pas faire une grande région le long du Rhône de Lyon à la Provence aux pieds des Alpes ?
Pourquoi ne pas faire une grande Alsace Lorraine englobant les Ardennes et la Franche-Comté jusqu’au Jura?
La Corse pourrait resté attachée au continent mais elle voudrait probablement garder une certaine indépendance de part son insularité. On pourrait aussi se demander si elle ne cherchera pas un jour à se regrouper avec la Sardaigne dans un contexte européen pour mieux défendre sa réalité historique et économique.
Quant aux territoires d’Outre-mer qui sont une richesse indéniable aussi bien par leur population que par le potentiel marin qu’elles représentent, elles font parties de notre histoire et leur destin est intimement lié au nôtre, avec des statuts particuliers, soit intégrés au sein d’une organisation commune, soit séparés selon leur répartition géographique.
L’Europe est une réalité et les futures générations voudront peut être encore étendre les régions selon des critères véritablement européens, plus culturels et économiques que liés à des patriotismes nationaux opsolètes, évoluant doucement vers une Europe des Régions, peut être plus facile à réaliser que les États Unis d’Europe rêvés par Jean-Jacques Servan-Schreiber.
Cela pourrait devenir un véritable objectif pour les populations frontalières qui dépasserait les ambitions nationales et qui permettrait de faire disparaître bien des conflits.
Olivier Badelon
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