Faut-il réglementer l’usage du portable pour les enfants?



L’usage du téléphone portable est remis en question pour les enfants de moins de 12 ans qui seraient plus sensibles aux ondes électromagnétiques car leur cerveau est encore en plein développement.

Comme de nombreux d’entre vous, j’ai été confronté à l’usage du téléphone portable pour mes enfants et j’ai reçu des informations médicales et surtout comportementales qui sont de plus en plus inquiétantes.

J’ai été sollicité pour donner mon avis à ce sujet car une nouvelle réglementation est en préparation. Il m’est apparu intéressant de confronter ma réflexion avec les internautes car cela ne peut qu’accélérer la réflexion générale et permettre d’améliorer l’information et l’approche des décideurs politiques.

Le téléphone portable est devenu un phénomène de communication incontournable qui touche des enfants de plus en plus jeunes.

Il faut protéger tous les enfants des dangers qui sont déjà bien connus et qui ont fait parfois l’objet de conduites scandaleuses voire criminelles, sans oublier qu’il n’y pas de raison de séparer les enfants par une limite d’âge de 12 ans qui ne correspond pas à une définition légale ou médicale précise. Il faudrait plutôt réfléchir à une limite d’âge tenant compte de la maturation intellectuelle de l’enfant pour mieux le protéger contre les comportements déviants, c’est-à-dire plutôt 14 ans que 12 ans.

De toute façon, il faut rappeler que la limite supérieure légale de l’enfant est 18 ans et que tout règlement ou texte de loi a l’obligation de la respecter en France et dans tous les pays signataires des Droits de l’Enfant depuis 1989.

QUELS DANGERS ?

L’usage excessif du portable est peut être dangereux sur le plan cancérigène en augmentant l’exposition aux champs électromagnétiques.

Il est certainement dangereux quand le réglage du son est trop important car il est très souvent utilisé comme diffuseur de musiques, et cela peut entraîner des surdités précoces comme pour tous les baladeurs de musique.

Il est surtout dangereux par l’ouverture qu’il apporte sur le monde extérieur et surtout vers l’Internet, sans véritable contrôle des parents. Il permet à la fois l’accès direct à Internet, l’enregistrement et la transmission d’images et de vidéos violentes ou pornographiques qui peuvent être dangereuses pour leur développement psychique et même les exposer directement aux agressions des pédophiles.

QUE FAIRE SUR LE PLAN MÉDICAL?

La responsabilité des opérateurs et des fabricants devrait être directement engagée en cas de complication prouvée à tout âge, aussi bien sur le plan cancérigène que sur le plan auditif.

C’est aux fabricants de faire des kits mains libres attirants, pratiques et solides pour que les utilisateurs aient envie de s’en servir afin de limiter l’effet des champs électromagnétiques.

C’est aux fabricants de limiter le son pour les enfants à un niveau moindre que celui des adultes car ils ont une excellente audition qu’il faut préserver.

Ce sont des mesures préventives qui ne peuvent qu’être bénéfiques pour limiter les dépenses de Santé.

QUE FAIRE SUR LE PLAN PERSONNEL?

Pour un mineur de moins de 18 ans, il est simple de rendre obligatoire la présence de au moins un des parents aussi bien pour l’achat de l’appareil que pour la modification de son abonnement. La simple signature d’un parent sur un document n’est pas suffisante. Les opérateurs devraient bloquer systématiquement les accès internet à tous les sites pornographiques et violents.

Il faudrait vendre des appareils très simples aux enfants de moins de 14 ans, en limitant leur mémoire pour empêcher les transmission de vidéos et empêcher l’accès à Internet. Il faut continuer à limiter de façon très stricte les numéros ayant une autorisation d’accès avec des cartes et des abonnements limités dans le temps.

QUE FAIRE SUR LE PLAN COLLECTIF?

L’usage du portable devrait être interdit dans tous les établissements scolaires avec de réelles sanctions pour les contrevenants qui pourraient être une confiscation de l’appareil, temporaire puis définitive, et des travaux d’intérêt général.

D’une façon générale, l’utilisation du téléphone portable devrait faire l’objet d’une campagne d’éducation qui touche tous les âges, en adaptant les messages aux jeunes enfants, aux adolescents et aux adultes. Elle pourrait être faite par les opérateurs et les fabricants de matériel pour le bien de tout le monde.

La sonnerie du téléphone et la voix sont une nuisance de plus en plus importante dans tous les lieux publics. Pourtant il est simple de couper la sonnerie et de brancher le vibreur. Il faut savoir qu’il suffit de parler à voix basse pour être entendu par son interlocuteur. Le fait de parler fort dans un téléphone n’augmente pas la qualité de l’audition, elle ne fait que déranger les personnes qui se trouvent tout autour. Les compagnies de transport devraient y réfléchir pour leurs passagers.

Enfin, il faudrait avoir une réflexion sur l’utilisation du téléphone portable par rapport à Internet, en particulier sur l’accès aux sites déviants à caractère pornographique ou violent. Chacun est libre de faire ce qu’il lui plaît chez lui, à son domicile, à condition de ne pas nuire à autrui. Par contre l’utilisation déviante et exhibitionniste d’un téléphone portable à l’extérieur devrait être considéré comme une agression vis-à-vis d’autrui, à fortiori vers des enfants mineurs, avec les sanctions pénales qui s’imposent.

À l’avenir, toute réglementation doit mettre en avant la responsabilité du monde des adultes, en particulier des parents, des opérateurs et des vendeurs de matériel.

Je vous remercie de réagir à ces réflexions et d’y apporter vos commentaires.
Olivier Badelon

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