Le résultat des élections européennes est une chance pour faire évoluer la politique en France


Le taux de participation aux élections européennes en France est un grand progrès pour l’Europe. Il est inespéré.

Il faut probablement y voir le résultat de l’engagement du Président Emmanuel Macron, malgré l’erreur de casting de son équipe car Amélie de Montchalin aurait été une meilleure porte-parole de ses idées, et du choix de Pascal Canfin, journaliste converti à l’écologie de circonstance qui n’a pas su convaincre son électorat potentiel car cet électorat est allé vers ceux qui ont préféré se présenter sous leurs propres couleurs.

La liste Renaissance à tout de même fait un score très honorable et le fait d’être juste devant le RN ne lui aurait pas permis d’avoir plus de légitimité mais simplement un caractère symbolique.

Il faut espérer qu’ils aient l’intelligence de travailler tous ensemble car l’écologie ne fait pas un programme. Elle doit se retrouver dans presque tous les sujets économiques.

Quand à la pseudo-victoire du Rassemblement National, c’est une victoire sur le fil en trompe l’œil qui ne fait que confirmer le rejet des partis traditionnels qui n’ont pas su attirer les  talents trop occupés à leur combat d’égos internes.

La première réclamation de Marine Le Pen est la démission du chef de l’État et de nouvelles élections nationales alors qu’elle a fait un score moindre que le précédent et que son électorat traditionnel a été gonflé par le parti ouvrier et une grande partie des gilets jaunes.

C’était aussi sa réclamation depuis plusieurs mois en soutenant les gilets jaunes avec des propositions calquées mots pour mots sur celles des ronds-points, faisant penser que c’était plutôt l’inverse, et qu’elle cherchait a créer un climat insurrectionnel en lançant ses troupes sur le terrain.

On peut d’ailleurs se demander si le principal objectif des listes « gilets-jaunes » n’était pas que leur temps d’occupation d’antenne et les dégâts provoqués par leurs manifestations ne puissent être imputés au RN.

Il est ahurissant que cette fanfaronnade n’ait pas été relevée par les orateurs d’hier soir, et que personne n’ait souligné les ressemblances entre les réclamations des gilets jaunes et le programme de Marine Le Pen, alors qu’elle et ses collaborateurs ne se sont pas gênés pour réclamer que le temps de Parole d’Emmanuel Macron dans le Grand débat national soit comptabilisé dans celui de la campagne des européennes.

Quand aux républicains, ils ont intérêt à se réveiller , à choisir des personnalités plus entraînantes et consensuelles mettant en avant les idées et les valeurs de la droite tout en gardant la générosité que Giscard d’Estaing avait réclamé devant François Mitterrand qui avec son génie machiavélique a plongé le pays dans une catastrophe économique et sociale dans laquelle nous sommes empêtrés.

L’orientation centre-droit ne marche pas en ce moment car la ligne Laurent Wauquiez paraît trop à droite conservatrice. Si il démissionne ce sont les successeurs qui décideront mais pour le moment tous les ténors manquent de visibilité et de sympathie,  sauf Valérie Pécresse, Bruno Retailleau et Laurence Saillet qui ont un language clair et responsable et qui représentent chacun des tendances différentes. Un triumvirat entre eux associé à une personnalité comme Marion Le Pen qui pense bien différemment que sa tante, pourrait ratisser large et faire disparaître l’intérêt du RN pour ses électeurs, à condition de la mettre à l’honneur et qu’elle démontre une réelle différence, alors que l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir serait une catastrophe économique et sociale.

Cette proposition n’a rien d’iconoclaste car Marion Le Pen n’a aucun avenir au RN tant que sa tante sera au pouvoir et elle aurait probablement été républicaine si elle portait un autre nom.

Un tel montage permettrait à la meilleure personnalité d’émerger pour faire face à Emmanuel Macron qui serait obligé de s’élargir à gauche, qui est sa formation politique de jeunesse, apportant au socialisme le réalisme économique qui lui a toujours manqué, perverti par le collectivisme communiste.

Edouard Philippe qui a fait jusqu’à maintenant un parcours presque sans faute et acquis une envergure nationale se verrait alors obligé  au choix cornélien de la fidélité ou de l’opposition avec une possibilité de carrière personnelle après avoir été mis en selle par Alain Juppé.

Une telle évolution permettrait à la politique française d’être plus efficace en créant une alternance entre une droite et une gauche modérée faisant disparaître l’intérêt des extrêmes et attirant les personnalités fortes qui veulent créer chacun de leur côté des petits partis pour exister et satisfaire leur égo, sachant très bien qu’ils n’ont aucune chance de gouverner.

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