Le respect et le dialogue sont essentiels à la sécurité pour tous


La nouvelle loi sécuritaire est un nouveau pavé lancé dans la mare, avec un glissement sournois vers un totalitarisme de plus en plus présent, alors qu’il suffirait, comme dans beaucoup d’autres domaines, d’appliquer les lois existantes en les simplifiant pour qu’elles soient compréhensibles pour tous.

Les policiers sont indispensables dans toute société civilisée et ils ne peuvent travailler correctement que s’ils sont protégés et surtout respectés.

Quand j’étais enfant les « bobbys » anglais n’étaient pas armés et il m’avait été expliqué que toute personne qui osait les agresser était condamnée aux peines les plus sévères.

Depuis trop longtemps les policiers nous expliquent que les délinquants qui sont arrêtés en flagrant délit sont libérés par les juges et qu’ils les retrouvent au même endroit en les narguant avec des gestes ou des propos injurieux.

Depuis trop longtemps les violences isolées ou en groupe sont impunies car la hiérarchie ne réagit pas à la hauteur de la gravité des faits.

Les violences faites aux policiers sont banalisées sous forme de statistiques et leurs familles sont de plus en plus menacées avec des agressions parfois mortelles qui laissent les médias et la population presque indifférentes alors que le moindre dérapage fait l’objet d’une médiatisation sans aucune mesure.

Il est vrai que l’actualité a été récemment secouée par de nouvelles violences « policières » qui sont inadmissibles mais il faut reconnaître qu’elles ont été provoquées au départ par des infractions probablement facilitées par cette ambiance agressive contre tout ce qui représente l’ordre dans notre société, la police en premier, mais aussi les pompiers et tous ceux qui oeuvrent à la protection de la population.

Quelle qu’en soit la raison, le refus de répondre à un agent en uniforme et/ou le manque de respect verbal ou gestuel est un délit qui devrait être sanctionné par une amende et/ou une peine d’intérêt général.

Pour des violences physiques exercées contre un policier, un gendarme ou un pompier, la sanction devrait être automatiquement aggravée avec une comparution immédiate.

Quant aux violences exercées en groupe, elles devraient automatiquement faire l’objet d’une réponse immédiate avec des moyens d’interventions adaptés sans craindre de déclencher une guerre civile.

Dans tous les cas l’enregistrement audiovisuel des faits, quand cela est possible, est le meilleur moyen de prouver et de faire le partage des responsabilités. Il est donc très important d’utiliser tous les moyens techniques pour le faire.

Par contre c’est l’usage de ces enregistrements à visée diffamatoire qui doit être contrôlé et vraiment sanctionné.

Plutôt que d’interdire la diffusion des images de policiers en action à la télévision et sur les médias d’information, il serait plus raisonnable de flouter leurs visages pour éviter des représailles. C’est bien pour cela que les policiers du GIGN sont masqués lors de leurs interventions.

Une loi contre la diffamation et la protection des personnes, en particulier des policiers, ne doit pas empêcher l’information des faits qui est un droit fondamental.

C’est bien la violence sous toutes ses formes qui est inacceptable. Elle est de plus en plus présente dans notre société. Seule l’éducation et une justice adaptée peuvent nous protéger contre la violence individuelle. Il faut aussi réinventer une véritable capacité de dialogue entre les partenaires sociaux, et entre le pouvoir politique et la population.

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