RÉUNION DU BUREAU DU SYNDICAT NATIONAL DES CHIRURGIENS ORTHOPÉDISTES DU 13 SEPTEMBRE 2008
Olivier BADELON – Secrétaire du SNCO
Cette réunion organisée par Michel HANNOUN responsable du groupe Santé de l’UMP a été à l’image de la préparation de la loi, c’est-à-dire avec très peu de médecins libéraux dans la salle.
Notre Ministre a fait un discours centré sur l’organisation de l’hôpital et la création d’Agences régionales de Santé sans parler à aucun moment de l’élargissement des pouvoirs de la Sécurité sociale et de sa politique de restriction des dépassements d’honoraires.
Invité à cette réunion, j’ai pu lui faire quelques remarques sur cette réforme tout en l’informant à la demande de Jacques CATON, le Président du SNCO, qu’elle n’avait pas reçue personnellement les représentants des chirurgiens depuis son arrivée au Ministère de la Santé.
J’ai pu l’informer que l’organisation régionale de la Santé, et en particulièrement des hôpitaux, était certainement une bonne chose et qu’elle avait été proposée il y a bien longtemps, mais que les réformes précédentes et la sienne, se faisaient au détriment de la reconnaissance et des carrières des soignants, aussi bien des infirmiers que des médecins, et finalement du service rendu.
Les hôpitaux se vident de leurs médecins car les carrières hospitalières ne sont pas assez attractives et les universités françaises n’ont pas formé assez de spécialistes.
La limitation du Numerus clausus a empêché de nombreuses vocations d’étudiants et les directeurs d’hôpitaux sont obligés de titulariser en grand nombre des étrangers dont la sélection, la formation et les diplômes n’ont pas la même valeur que les médecins formés en France. Cela est particulièrement vrai en anesthésie et en chirurgie.
Je lui ai fait la critique de l’ouverture du Numerus clausus en province au détriment de l’Ile de France en lui demandant d’augmenter largement le nombre d’étudiants avec un concours national et de les salarier avec en échange un rendu par un service public hospitalier à temps plein ou à temps partiel, ce qui permettrait de remplir les postes hospitaliers vacants.
Le regroupement des services se heurtent à des problèmes de personnes qui découlent des statuts des médecins en particulier des universitaires. Il faut séparer les fonctions de soins, de direction, de recherche et d’enseignement. Il faut une carrière évolutive en limitant les fonctions à deux avec comme base les soins aux malades, avec une reconnaissance financière de chaque fonction.
L’augmentation des pouvoirs du Directeur de l’Hôpital est nécessaire mais il faut donner vraiment la possibilité aux médecins la possibilité de devenir Directeur et/ou de participer en pleine responsabilité aux décisions.
Je l’ai prévenu du caractère scandaleux et injuste de la campagne orchestrée contre les dépassements d’honoraires et de ses prises de position à ce sujet , en lui rappelant que plus de la moitié des actes réalisés par les chirurgiens en secteur II étaient fait au tarif opposable, tout en lui rappelant que le scandale était plutôt le niveau des tarifs opposables.
Notre Ministre m’a simplement répondu que le Numerus clausus avait été augmenté sans rentrer dans les détails et que cela suffisait. Sur les honoraires, elle a répondu que la moyenne des dépassements était de 6 euros.
J’ai était consterné par cette attitude. J’ai eu l’impression une fois de plus d’une Ministre complètement déconnectée de la réalité du terrain.
Pas encore de commentaire... Lancez-vous!